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HISTOIRE DE L’AFFAIRE DREYFUS

Mercier lut la nouvelle notice et l’approuva. Il lut les pièces, et trouva solide le cordeau qui, lancé par derrière, étranglerait l’accusé. Il ne prenait ses informations que d’Henry[1], n’agissait que d’accord avec Boisdeffre. La notice et les trois pièces furent enfermées, sous double enveloppe, dans un pli cacheté. Il les y mit lui-même, dans son cabinet, en présence de Boisdeffre et de Sandherr, et sans doute, bien qu’il s’en taise, d’Henry[2]. Le pli sera remis, en temps et lieu, au président du conseil de guerre[3], avec les ordres nécessaires pour l’accomplissement discret de la monstrueuse illégalité.

  1. Rennes, II, 218, Gonse.
  2. Rennes, I, 99, Mercier : « Je mis sous pli cacheté les pièces secrètes et le commentaire. » — III, 533 : « Le pli cacheté a été fait en ma présence, en la présence du général de Boisdeffre, dans mon cabinet, par le colonel Sandherr, après que chacune de ces pièces et le commentaire eût été mis sous mes yeux. » — Voir Appendice XI.
  3. Voir Appendice XII.