serment, cette dernière déclaration : « Le pli cacheté qui contenait le commentaire de ces pièces a été fait en ma présence, en la présence du général Boisdeffre, dans mon cabinet, par le colonel Sandherr, après que chacune de ces pièces et le commentaire eussent été mis sous mes yeux. Ce pli cacheté a été remis au commandant Du Paty de Clam pour être apporté au président du conseil de guerre[1]. »
Mercier ajoute[2] que Gribelin avait fait le « bordereau » des pièces secrètes qui furent transmises au conseil de guerre. Quoi ! un bordereau avant le procès, « pour qu’on conservât trace, dit Mercier, au bureau des renseignements, que les pièces avaient été transmises au ministre de la Guerre ! » Et, après le procès, Mercier ordonne la dislocation du dossier pour qu’on n’en conserve aucune trace ! Par la même occasion, le bordereau de Gribelin a-t-il été détruit ?
XII
le commentaire de du paty et la notice biographique
La version que je présente dans mon chapitre Le dossier secret est nouvelle, mais elle ressort des divers témoignages connus, avec la clarté de l’évidence, dès qu’on les contrôle les uns par les autres.
Aucun doute sur les pièces qui furent commentées par Du Paty. Dans sa déposition du 1er septembre 1899, par commission rogatoire, il énumère les mêmes pièces que Picquart avait citées à plusieurs reprises. Il n’y ajoute que la déclaration de Val-Carlos à Henry[3].
C’est bien le commentaire de Du Paty que Picquart