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La fatalité du despotisme est une idée que Montesquieu continue à combattre.
Machiavel a pris pour des lois universelles des faits qui ne sont que des accidents.
Développement progressif des institutions libérales depuis le système féodal jusqu’au régime représentatif.
Les institutions ne se corrompent qu’avec la perte de la liberté. Il faut donc la maintenir avec soin dans l’économie des pouvoirs.
Montesquieu n’admet pas sans réserve le principe de la souveraineté populaire. Comment il entend ce principe. Du droit divin, du droit humain.


Continuation du même sujet. — Antiquité du principe électif. Il est la base primordiale de la souveraineté.
Conséquences extrêmes de la souveraineté du peuple. — Les révolutions ne seront pas plus fréquentes sous l’empire de ce principe.
Rôle considérable de l’industrie dans la civilisation moderne. L’industrie est aussi inconciliable avec les révolutions qu’avec le despotisme.
Le despotisme est tellement sorti des mœurs dans les sociétés les plus avancées de l’Europe, que Montesquieu défie Machiavel de trouver le moyen de l’y ramener.
Machiavel accepte le défi, et le dialogue s’engage sur cette donnée.


Machiavel généralise d’abord le système qu’il se propose d’employer.
Ses doctrines sont de tous les temps ; dans le siècle même, il a des petits-fils qui savent le prix de ses leçons.
Il ne s’agit que de mettre le despotisme en harmonie avec les mœurs modernes. — Principales règles qu’il déduit pour arrêter le mouvement dans les sociétés contemporaines.
Politique intérieure, politique extérieure.