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patriarches et les princes des hérésies, et par qui nous pouvons entendre ou les puissances ennemies ou les hérésiarques, tels que Marcion et Basilide, et naguères Arius et Eunome. Vous avez marché dans leurs volontés, celles d’Amri et d’Achab. Ce n’est pas sans dessein que le texte dit a dans leurs volontés ; » la doctrine des maîtres pervers n’est pas celle de Dieu, mais consiste dans les inventions de leurs cœurs. Je vous livrerai à la perdition, afin que vous mouriez à votre hérésie, et vos habitants, au sifflet, soit afin que vous suiviez l’appel du bon Pasteur, qui dit dans Zacharie : « Je sifflerai, et je les rassemblerai, parce que je les ai rachetés », Zac. 10, 8, soit assurément au sifflement du dragon, c’est-à-dire à la perte de la chair, afin que l’esprit soit sauvé, 1 Co. 5, 5 et qu’ayant été châtiés, ils apprennent à ne plus blasphémer 1 Ti. 1, 1 ss. Tout cela, ils le souffriront, pour qu’ils comprennent leur erreur, et qu’ils ont porté les opprobres et les péchés de toutes les nations et de peuples nombreux. Je n’ignore pas que quelques interprètes ont appliqué à l’Église ce que je viens de rapporter aux hérésies ; mais je ne comprends pas bien comment on peut rattacher à Jérusalem et à Juda, qui sont les figures de l’Église, Amri et Achab, princes de Samarie.


« Malheur à moi, parce que je suis réduit à cueillir des raisins à la fin de l’automne ! Je ne trouve pas une grappe à manger, et j’ai ardemment désiré une de ces figues, les premières mûres. On ne trouve plus des saints sur la terre, il n’y a personne qui ait le cœur droit. Tous tendent des pièges dans le sang, le frère cherche la mort de son frère. Ils appellent bien le mal qu’ils font : le prince exige, le juge est à vendre, le grand fait éclater dans ses paroles la passion de son cœur, et tout est dans le trouble. Le meilleur d’entre eux est comme une ronce, et le plus juste comme l’épine d’une haie. » Mic. 7, 1 et seqq. Les Septante ; « Malheur à moi, parce je suis devenu semblable au glaneur après la moisson et au grappilleur après la vendange, quand il n’y a plus à manger une de ces grappes les premières mûres, que j’ai désirées du fond de mon âme ! Malheur à moi, mon âme, parce qu’on ne trouve plus sur la terre d’hommes révérant Dieu, et qu’il n’y a plus personne pour corriger les autres ! Tous sont jugés dans le sang, chacun fait tomber sur le prochain tribulations après tribulations, ils ont les mains toujours prêtes au mal. Le prince demande, le juge prononce des paroles pacifiques, pour voir combler le désir de son cœur. Mais je leur ôterai leurs biens, je les mangerai comme le ver, et je marcherai selon les règles de la vérité au jour de votre examen. » La captivité des dix et des deux tribus étant prédite — puisque le Seigneur adressa sa parole à Michée de Morasthi contre Samarie et contre Jérusalem, –