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satires.

comme font les dégustateurs. Le campagnard, étendu, se réjouissait de son changement de condition et se conduisait en joyeux convive, dans cette abondance, quand, subitement, un grand bruit de portes les fit sauter tous deux du lit et courir par toute la chambre tremblants et à moitié morts de peur. Et la haute maison retentit des aboiements des chiens Molosses. Alors le campagnard : « Ce n’est pas cette vie-ci qu’il me faut, dit-il ; porte-toi bien. En sûreté dans ma forêt et dans mon trou, je me consolerai avec mes petits pois cornus. »


SATIRE VII.


davus.

J’attends depuis longtemps, désirant, esclave que je suis, te dire quelques mots, et je tremble.