Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
livre premier.

changer cette amertume en douceur, afin que, ces outrages étant reniés, tu sois mon amie et me rendes ton cœur.


Ode XVII. — À TYNDARIS.


Souvent, l’agile Faunus change l’aimable Lucrétilé pour le Lycæus, et il garde mes chèvres de l’été brûlant et des vents pluvieux.

Impunément, dans le bois tutélaire, les épouses du bouc odorant cherchent çà et là les arbousiers cachés et le thym ; et les chevreaux ne craignent ni les vertes couleuvres,

Ni les loups de Mars, dès que les vallées et les rochers polis d’où se penche Ustica ont résonné, Tyndaris, des sons de la douce flûte.

Les Dieux me protègent ; ma piété et ma muse