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odes.

la lune à son troisième lever ; il porte sur le front une tache blanche comme la neige, et le reste est fauve.


Ode III. — À MELPOMÉNÉ.


Celui, ô Melpoméné, que tu auras, à sa naissance, illuminé d’un regard ami, ne s’illustrera point par le pugilat dans les jeux Isthmiques ; un cheval ardent ne le ramènera point, victorieux, sur un char Achaïque ; et, ceint de la feuille de Délos, la guerre ne le présentera point au Capitolium pour avoir réprimé les orgueilleuses menaces des rois ; mais les eaux qui arrosent le fertile Tibur et les épaisses chevelures des bois l’illustreront par le chant Æolien. Le peuple de