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être complètement fou pour supposer que la France ne referait pas son vignoble ?

Ne savait-on pas que lorsque l’Algérie aurait fait ses vignes, la France aurait reconstitué les siennes ? Le marché étranger ? Et les traités de commerce Et la concurrence des autres pays à vins ! etc., etc. Et puis faudrait-il faire du bon vin. Le vin algérien n’est pas encore un vin marchand. On doit le retravailler à Bordeaux, à Bercy. Pour quelques domaines qui valent quelque chose, que valent tant d’autres ?

En 1835 le capitaine Rozet publiait dans son ouvrage que les raisins d’Algérie pouvaient servir à la fabrication d’un vin qui vaudrait celui de l’Hermitage. L’idée de la supériorité a priori des vins d’Algérie date de loin, vous le voyez. Et l’expérience ne l’a pas encore fait disparaître.

Rappelons aussi que l’Algérie n’a pas une étendue illimitée de bonnes terres à vignes, etc. Revoyez notre livre du climat.


CHAPITRE XIV

Les autres cultures.


Faut-il parler des autres cultures ?

Voulez-vous l’histoire des prairies artificielles ? La statistique de 1888 on compte 12.000 hectares ; celle de 1900, 8.000 ; celle de 1901, 6.000. Un succès.

L’histoire — toujours officielle — du coton, de ce coton qui devrait prospérer, si l’on en croyait la climatologie classique, est également très instructive.

On dépensa beaucoup d’argent et, à grand effort, on planta du coton dans la province d’Oran.

En 1853, on en produit 4 tonnes.