Page:Henri Poincaré - Théorie mathématique de la lumière, Tome 2, 1892.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.
78
THÉORIE DE LA RÉFLEXION

Pour la force magnétique :

En remplaçant le rapport des tangentes par celui des arcs, est positif.

Par conséquent, la force électrique a dans le rayon réfléchi le sens contraire à celui qu’elle a dans le rayon incident. La force magnétique a le même sens dans les deux.

Les deux rayons interfèrent, et la photographie indique un minimum sur la surface même de réflexion. Or les deux forces électriques incidente et réfléchie se retranchent, puisqu’elles sont de sens contraire ; tandis que les deux forces magnétiques sont de même sens et s’ajoutent.

L’intensité photographique est donc minimum en même temps que la force électrique. Par conséquent, elle dépend, non de la force magnétique, mais de la force électrique, non de l’énergie électro-magnétique, mais de l’énergie électrostatique.

65. Si nous adoptons la théorie de Fresnel, l’intensité est mesurée par l’énergie cinétique moyenne ; si nous adoptons l’hypothèse de Neumann, l’intensité est mesurée par l’énergie potentielle moyenne.

Nous avons vu en effet au no 17 que dans l’hypothèse de Fresnel l’énergie électrostatique est proportionnelle à l’énergie cinétique, et dans l’hypothèse de Neumann à l’énergie potentielle.

Ces deuxièmes expériences de Wiener confirment donc pleinement les premières, sans d’ailleurs rien leur ajouter.