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THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE DE LA LUMIÈRE
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16. La théorie électromagnétique est fondée sur des expériences assez certaines pour garder sa place, ce sont les théories élastiques qui doivent se concilier avec elle et n’en être qu’une traduction.

Or, dans le premier mode de comparaison, la force perpendiculaire au plan de polarisation correspond à la vitesse de la molécule d’éther ; la vibration serait dans ce cas perpendiculaire au plan de polarisation. Le pouvoir inducteur correspond à la densité de l’éther, cette densité serait variable d’un corps à l’autre comme nous avons vu qu’il était permis de regarder comme constant et égal à le coefficient d’élasticité de l’éther serait constant.

Cette interprétation est celle de Fresnel.

17. Dans le second mode, correspondent à c’est-à-dire que la vitesse correspond à la force magnétique qui est parallèle au plan de polarisation : le déplacement de l’éther serait donc aussi parallèle au plan de polarisation ; correspond à et serait variable comme lui ; correspond à et serait donc constant : donc la densité de l’éther serait constante, et son élasticité variable.

Cette interprétation est celle de Neumann.

18. Nous allons en particulier comparer l’expression de l’énergie donnée par la théorie de Fresnel et celle que donne la théorie électromagnétique.

D’après Fresnel, l’énergie se compose de l’énergie cinétique.