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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

servent les phénomènes deux axes parallèles aux axes des et des et se coupant sur les coordonnées et d’un point sont proportionnelles à et Par conséquent, les points dont l’intensité est nulle sont situés sur des droites parallèles à l’un des axes de coordonnées et équidistantes entre elles. Le phénomène aura donc l’aspect d’une série de mailles rectangulaires lumineuses dont le centre présente un maximum d’éclairement. Ces maxima décroissent très rapidement dès qu’on s’écarte des axes, c’est-à-dire dès que ou augmente, puisque l’expression (2) à laquelle l’intensité est proportionnelle contient en dénominateur le produit Aussi, ne voit-on guère qu’une croix lumineuse dans la direction des axes, formée par les points qui correspondent à ou

Le théorème de Babinet nous indique que l’on aura le même phénomène en prenant un petit écran rectangulaire.

Si l’une des dimensions de la fente a une grandeur considérable, on n’aura, d’après le § 110 de phénomènes observables que dans le plan perpendiculaire à la plus grande dimension de la fente. On verra une série de bandes d’intensité nulle séparées par des bandes lumineuses dont l’éclairement décroît très rapidement à partir de la bande centrale. Le calcul montre qu’au second maximum correspond une intensité 20 fois moindre qu’au premier.

Les mêmes phénomènes s’observeraient avec un fil.

113. Cas de points lumineux irrégulièrement disposés dans un plan. — En appelant et les coordonnées d’un quelconque de ces points, que nous supposerons avoir la même intensité, l’intensité lumineuse en un point de l’espace est proportionnelle au carré du module de la