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CHAPITRE XXXIII.

Comment peut-il arriver que ait une partie commune avec

L’aire ne peut être tout entière intérieure à puisque l’invariant intégral a même valeur pour les deux aires. Pour la même raison l’aire ne peut être tout entière intérieure à Les deux aires ne peuvent non plus coïncider ; si en effet une portion d’une courbe asymptotique (de la première famille par exemple) coïncidait avec sa ième conséquente, il en serait de même de sa ième antécédente quelque grand que soit or, si est grand, cette ième antécédente est très voisine des points périodiques et les principes du Chapitre VII suffisent pour montrer que cette coïncidence n’a pas lieu.

Il faut donc supposer que le périmètre de coupe celui de or, le périmètre de se compose d’un arc appartenant à la courbe de la première famille et d’un arc

appartenant à la courbe de la seconde famille.

De même, le périmètre de se composera de l’arc ième conséquent de qui appartiendra à la même courbe asymptotique que c’est-à-dire à une courbe de la première famille, et de l’arc ième conséquent de qui appartiendra à la même courbe asymptotique que c’est-à-dire à une courbe de la seconde famille.

Deux courbes de même famille ne pouvant se couper, il faut que coupe ou que coupe Mais si les deux arcs et se coupent, leurs ième antécédents et se couperont également. Il faut donc que coupe le ième conséquent ou le ième antécédent de

Mais l’arc tous ses antécédents et tous ses conséquents appartiennent à une même courbe invariante de la deuxième famille, représentée sur la figure de la page 194 par l’ensemble des courbes

L’arc est donc coupé une infinité de fois par cet ensemble de courbes.

Les deux surfaces et qui passent par la trajectoire fermée ont donc une infinité d’autres courbes d’intersection.