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CHAPITRE XXVII.

306.Soit alors une courbe fermée située dans le demi-plan et enveloppant une aire Soit la conséquente de ce sera aussi une courbe fermée qui enveloppera une aire et cette aire sera la conséquente de

Si l’intégrale (5), étendue à et à a pour valeur et on aura

et il suit de là que ne pourra être une partie de et une partie de

Quatre hypothèses peuvent être faites sur la position relative des deux courbes fermées et

1o est intérieur à

2o est intérieur à

3o Les deux courbes sont extérieures l’une à l’autre ;

4o Les deux courbes se coupent.

L’équation exclut les deux premières de ces hypothèses.

Si, pour une raison quelconque, la troisième se trouve également exclue, on sera certain que les deux courbes se coupent.

Supposons, par exemple, que dépendent d’un paramètre arbitraire et que, pour soit sa propre conséquente ; alors, pour les valeurs très petites de différera très peu de il ne pourra donc pas arriver que les deux courbes et soient extérieures l’une à l’autre, et il faudra qu’elles se coupent.

Courbes invariantes.

307.J’appellerai courbe invariante toute courbe qui sera sa propre conséquente.

Il est aisé de former des courbes invariantes ; soient, en effet, un point quelconque du demi-plan, son conséquent ; joignons à par un arc de courbe quelconque soit le conséquent de celui de et ainsi de suite. L’ensemble des arcs de courbe constituera évidemment une courbe invariante.

Mais nous serons amenés aussi à envisager des courbes invariantes dont la génération sera plus naturelle.

Supposons que les équations (1) admettent une solution pério-