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CHAPITRE XVIII.

tion (6) d’où nous les avons déduites, il faut prendre



Il résulte de tout cela que le problème que nous nous sommes proposé au numéro précédent est possible, et par conséquent que les conditions dont nous avons parlé à la fin de ce numéro doivent être remplies d’elles-mêmes.

195. Comme cela doit avoir lieu quel que soit et même pour et que ce fait n’a pu échapper à M. Gyldén, ce n’est pas pour éviter les termes séculaires que cet astronome a fait passer dans ce premier membre le terme en bien que ce coefficient soit très petit : c’est pour une autre raison dont je vais chercher à rendre compte.

Si l’on se reporte au Chapitre précédent, on verra que les coefficients deviennent infinis quand le nombre est entier ; ils sont donc très grands quand le nombre est voisin d’un entier ou encore, puisque diffère peu de quand le nombre est voisin d’un entier.

Si donc, écrivant l’équation du Chapitre précédent sous la forme

on eût appliqué les procédés du no 127 en faisant jouer à le rôle de la convergence aurait été très lente dans le cas où serait voisin d’un entier.

Considérons maintenant l’équation

(1)

Soit

ou

un terme quelconque de sera un entier positif ou nul. Si ce terme sera indépendant de et pourra rester sans inconvénient dans le second membre ; si le terme contiendra en facteur qui sera généralement très petit et ne pourra avoir beaucoup d’influence.