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MÉTHODES DE M. GYLDÉN.

Orbite absolue.

176.Pour peu que l’on réfléchisse à l’esprit des théories de M. Gyldén, on comprendra que le choix de la variable n’y joue aucun rôle essentiel, et qu’on arriverait à des résultats tout à fait analogues en prenant une variable indépendante.

Le plus simple, et, dans la plupart des cas, le plus avantageux, serait de prendre le temps C’est ce qu’a fait M. Gyldén lui-même dans son Mémoire du Tome IX des Acta mathematica.

Mais on peut faire beaucoup d’autres choix encore. M. Gyldén a employé, entre autres, dans certaines recherches, une variable dont la définition est beaucoup plus compliquée et qu’il appelle aussi Je vais en dire ici quelques mots.

Le célèbre astronome se propose de déterminer une orbite qui s’écarte très peu de l’orbite réelle et qu’il appelle orbite absolue. Elle tient à son tour, pour ainsi dire, le milieu entre l’orbite intermédiaire et l’orbite réelle.

Reprenons les équations (1) du no 167.

Considérons, dans le second membre de ces équations, les termes les plus importants ; soient l’ensemble des termes les plus importants de et l’ensemble des termes les plus importants de de telle façon que nous puissions négliger dans une première approximation les différences

Soit ce que devient quand on y remplace et par leurs valeurs approchées en fonction de puis qu’on remplace ensuite par

Introduisons une fonction auxiliaire en posant

(2)

et posons ensuite

(3)