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[1580. — fin de février.] — IIIme
Orig. — Arch. des Affaires étrangères. Corresp. politique, Mss. France, no xix, fol. 45 recto.


À MONSR DE SAINCT GENYÉS.

Monsr de Sainct-Genyés, J’ay approuvé le party que vous avés pris sur les pouldres, et vous donne charge d’entendre ce porteur. Mandés-moy des nouvelles et ce que vous en pensés. Je n’ay receu vostre despesche des six mille escus ; il fault qu’elle aye esté prise par les chemins ; mais j’ay sceu les pilleries et butins que font les soldats. Vive Dieu ! donnés y ordre ; vous m’en respondés sur l’amitié que je vous porte ; et qu’il ne paroisse que le maistre n’est en sa maison. Monsr de Sainct Genyez, qui s’en prend à mon peuple s’en prend à moy. À Dieu, aimés tousjours

Vostre trez affectionné maistre et parfaict amy,


HENRY.




[1580.] — 2 MARS.
Cop. — Collection de M. Auguis, membre de la Chambre des députés.


[À MONSR LE COMTE DE SUSSEX.]

Mon Cousin, J’ay attendu quelque temps à vous escrire, esperant que l’yssue de la conference que j’ay eue avec mon cousin monsr de Montmorency[1] me donneroit argument de me resjouir avec vous d’un bon establissement de paix, comme je m’estois promis que ce seroit enfin le loyer de nostre si longue patience. Mais il est advenu au contraire que, non obstant nos justes plainctes et remonstrances, on ne nous parle que de rendre les places qui nous estoient baillées pour asseurances, sans avoir esgard à la condition expressement apposée, « pourveu que l’edict de pacification nous fust effectué, » qui ne l’est encores ni en aulcune province, ni presque en aulcun article. De vous dire les meurtres, massacres, assassinats, prises de villes et attentats semblables qui ont esté pratiquez contre nous depuis la paix, il seroit trop long ; et je pense que vous en estes

  1. La conférence de Mazères. Voyez ci-dessus, lettre du 4 novembre 1579, Ire, note 1.