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préférablement aux autres, d’un peu plus de finesse de sens, d’étendue de mémoire, et de capacité d’attention. La question réduite à ce point simple, on examine dans les chapitres suivants quelle influence a sur l’esprit des hommes la différence qu’à cet égard la nature a pu mettre entre eux.
Chap. II. De la finesse des sens,
Chap. III. De l’étendue de la mémoire,
Chap. IV. De l’inégale capacité d’attention,
On prouve dans ce chapitre que la nature a doué tous les hommes communément bien organisés du degré d’attention nécessaire pour s’élever aux plus hautes idées. On observe ensuite que l’attention est une fatigue et une peine à laquelle on se soustrait toujours si l’on n’est animé d’une passion propre à changer cette peine en plaisir ; qu’ainsi la question se réduit à savoir si tous les hommes sont par leur nature susceptibles de passions assez fortes pour les douer du degré d’attention auquel est attachée la