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préférablement aux autres, d’un peu plus de finesse de sens, d’étendue de mémoire, et de capacité d’attention. La question réduite à ce point simple, on examine dans les chapitres suivants quelle influence a sur l’esprit des hommes la différence qu’à cet égard la nature a pu mettre entre eux.
Chap. III. De l’étendue de la mémoire,
On prouve dans ce chapitre que la nature a doué tous les hommes communément bien organisés du degré d’attention nécessaire pour s’élever aux plus hautes idées. On observe ensuite que l’attention est une fatigue et une peine à laquelle on se soustrait toujours si l’on n’est animé d’une passion propre à changer cette peine en plaisir ; qu’ainsi la question se réduit à savoir si tous les hommes sont par leur nature susceptibles de passions assez fortes pour les douer du degré d’attention auquel est attachée la