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CHAPITRE III

De l’étendue de la mémoire


La conclusion du chapitre précédent fera sans doute chercher dans l’inégale étendue de la mémoire des hommes la cause de l’inégalité de leur esprit. La mémoire est le magasin où se déposent les sensations, les faits et les idées, dont les diverses combinaisons forment ce qu’on appelle esprit.

Les sensations, les faits et les idées doivent donc être regardés comme la matiere premiere de l’esprit. Or, plus le magasin de la mémoire est spacieux, plus il contient de cette matiere premiere, et plus, dira-t-on, l’on a d’aptitude à l’esprit.

Quelque fondé que paroisse ce