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Μετεωρολογικά tiennent étroitement aux deux ouvrages précédents. Aristote les cite souvent par désignation de leur contenu (Bonitz, Ind., 102 b, 49). Il semble bien qu’ils aient été pris par Théophraste pour modèle de ses Μετεωρολογικά. Le IVe livre ne s’adapte pas bien à la fin du IIIe, ni au plan primitif de l’ouvrage (I, 1 fin). C’est, semble-t-il, une dissertation à part qui n’a été mise à cette place par Aristote lui-même, peut-être faute de temps, que pour remplacer une partie absente[1]. — Le fragment des σημεῖα ou σημασίαι χειμῶνων, inséré sous le titre de Περὶ σημείων par Bekker dans l’éd. de Berlin, p. 979, n’est pas authentique, non plus que l’ouvrage auquel il conviendrait de le rapporter (cf. fragm. 1581 a-1583 a). — L’authenticité du Περὶ χρωμάτων a été sérieusement combattue par Prantl. Alexandre pense qu’Aristote a écrit un Περὶ χυμῶν, mais il ne semble pas l’avoir eu en mains. — Aristote fait espérer (Météor. III, fin) une étude sur les métaux ; mais on ne sait si ce livre a été écrit et si c’est le μονόβιβλος π. μετάλλων dont parlent les commentateurs, et notamment Simplicius (Phys. 3, 4, Diels). Les catalogues et les auteurs citent encore beaucoup d’écrits physiques d’Aristote, mais sans authenticité.

Aux écrits physiques il faudrait rattacher les écrits mathématiques d’Aristote. Aux γεωμετρικά τε καὶ μηχανικὰ βιβλία dont parle Simplicius (Cat. 4, 25 sq., Kalbfl.), on pourrait rapporter nos Μηχανικὰ ; mais ils ne sont pas authentiques. — Le Περὶ ἀτόμων γραμμῶν (éd. de Berlin, p. 968) était, d’après Simplicius[2], attribué à Théophraste tout autant qu’à Aristote. — Des ὀπτικὰ βιβλία ou ὀπτικὰ προβλήματα étaient en circulation, sous le nom d’Aristote, au temps d’une traduction latine (vers 230 après J.-C.) de la Catoptrique de Héron d’Alexandrie. — Enfin, à moins qu’Aristote n’entende se référer, dans les Météorol. I, 3, 339 b, 7 ; 8, 345 b, 1 et dans

  1. Zeller, p. 87, n. 2. Voir l’index nominum, au mot Θεόφραστος ; dans les commentaires des Météor. d’Alexandre (éd. Hayduck, Comm. gr. III, 2) et d’Olympiodore (éd. Stüve, même collection, XII, 2). Cf. infra, XIXe leçon.
  2. Dans son commentaire du De Caelo, 566, 85, éd. Heiberg (Comm. gr. VII) ; Schol., 510 b, 10.