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ARGUMENT ANALYTIQUE

DE L’HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE


CONTRE LES USURIERS.




L’homélie de saint Grégoire de Nysse contre les usuriers est en quelque sorte le complément de celle de saint Basile sur le même sujet (voy. l’Argument analytique de cette dernière). Saint Basile s’était adressé surtout aux emprunteurs ; saint Grégoire s’élève seulement contre les usuriers, et renvoie les emprunteurs au discours de saint Basile.

Il est impossible de préciser l’année dans laquelle cette homélie fut prononcée. Il est très-probable cependant, d’après un passage de l’exorde, que ce fut après la mort de saint Basile, c’est-à-dire après l’an 379. On venait de lire, dans l’assemblée des fidèles, le vingt-deuxième chapitre d’Ézéchiel, où le Seigneur menace de détruire Jérusalem à cause de ses iniquités : « Ils ont reçu des présents au milieu de vous, afin de répandre le sang ; vous avez reçu un profit et un intérêt illégitime ; vous avez opprimé vos frères pour satisfaire votre avarice, et vous m’avez mis en oubli, dit le Seigneur Dieu. C’est pourquoi j’ai frappé des mains, en me déclarant contre les excès de votre avarice, et contre le sang qui a été répandu au milieu de vous. » Ce sont ces deux versets, le douzième et le treizième, qui servent de point de départ à l’orateur.

On peut rapprocher de l’homélie de saint Grégoire de Nysse le traité de Plutarque Περὶ τοῦ μὴ δεῖν δανείζεσθαι.


I. Pour vivre chrétiennement, il faut se conformer aux préceptes de la loi. Les fidèles viennent d’entendre la parole du prophète ; c’est à eux de faire en sorte de la comprendre.