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BOTANIQUE.

32.

Les folioles du calice sont les mêmes organes qui jusqu’ici se sont développés en feuilles caulinaires, et qui se trouvent maintenant, rassemblés autour du même centre sous une forme très différente. La démonstration de cette proposition ne saurait souffrir de difficulté (19).

33.

Un phénomène analogue s’est offert à nous, lorsque nous considérions les cotylédons ; plusieurs feuilles et même plusieurs nœuds se rapprochaient et se trouvaient réunis autour d’un même point. Les arbres, du genre Pinus présentent, à leur sortie de la graine, un verticille de véritables feuilles déjà très parfaites, contre l’ordinaire des cotylédons, et ainsi se trouve comme préindiquée dans l’enfance de la plante, cette force créatrice de la nature qui produira des fleurs et des fruits, lorsque l’arbre aura atteint un âge plus avancé.

34.

Nous voyons de plus, dans certaines fleurs, des feuilles, semblables à celles dont la tige est ornée, se rassembler sans changer de forme et constituer une espèce de calice au-dessous de la corolle. Leur figure n’étant nullement altérée, nous pouvons nous en référer à l’intuition et à la terminologie botanique qui leur a consacré le nom de folia floralia, feuilles florales.

35.

Le cas déjà mentionné, où le passage à l’état de floraison a eu lieu graduellement ; réclame aussi plus d’attention. Les feuilles caulinaires se rapprochent alors peu à peu, elles se modifient, se glissent pour ainsi dire dans le calice, comme on peut le voir sur les in-