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DES LIEUX AFFECTÉS, VI, iii.

causes qui produisent l’affection lientérique, outre ce qui a été dit dans mes traités Sur la méthode thérapeutique, Sur les facultés naturelles et Sur les causes des symptômes. Ici, en effet, il ne s’agit pas d’étudier les causes des maladies, mais de rechercher les lieux affectés qui échappent au toucher et à la vue. Comme il arrive quelquefois qu’on est forcé de parler des diathèses pour arriver au diagnostic exact, j’ai dû, par cette raison, rappeler les causes. Il convient donc de m’arrêter ici pour ce qui regarde les intestins, car toutes les affections faciles à reconnaître qui s’y développent ont des signes diagnostiques communs avec celles [des autres parties] qui ont été déjà décrites. En effet, les signes caractéristiques des apostèmes, des phlegmasies, des squirrhes, des pneumatoses sont accessibles à tous, lorsqu’on les observe dans la région du ventre ; ils conduisent au diagnostic de l’affection et du lieu affecté ; et il en a été suffisamment question dans les livres précédents.


Chapitre iii. — Des calculs, des abcès, de l’ulcération des reins, des matières excrétées avec les urines dans ces différentes affections. — Du diabète. — Longue discussion sur les rapports de cette maladie avec la lientérie et autres états pathologiques du canal intestinal. — Origine et symptômes du diabète.


Si la néphrite se déclare brusquement par suite de l’enclavement d’un calcul volumineux dans les reins ou dans les uretères, la douleur est semblable à celles que produisent les affections coliques ; mais ces dernières affections se distinguent par la fréquence et l’abondance des nausées, et par ce fait, que les matières vomies sont bilieuses, phlegmatiques, et qu’elles sont mélangées de quelques matières alimentaires (Voy. p. 670-1).

Il arrive aussi quelquefois que la douleur ne se borne pas à une seule partie, mais qu’elle fait des circonvolutions et s’étend au loin ; il ne s’échappe pas non plus de vents. Tous ces symptômes, les uns plus, les autres moins, sont propres aux affections coliques. Quand la maladie est nettement dessinée, soit par la nature du dépôt des urines, soit par l’émission de quelque calcul, alors il ne reste plus d’autre examen à faire. Beaucoup de malades, au début, éprouvent seulement une douleur modérée et profonde dans la région des flancs, mais ne rendent aucun gravier manifeste. Dans ce cas, comme vous le savez, il faut administrer des médicaments doués de la puissance de briser les pierres qui sont dans les