sions que si la séparation eût eu lieu quand ils se dirigeaient en ligne droite. Elle rassemble de même tous les autres nerfs qui se séparent de ceux-ci, les rattache aux corps voisins et les conduit de tous côtés, corrigeant et rectifiant par des secours étrangers leur facilité à être lésés qui résulte de leur mollesse. Mais nous avons déjà traité de leur distribution (IV, vii), et le reste sera dit dans la suite. (Voy. livre XVI.)
Parlons maintenant de la septième paire des nerfs de l’encéphale. Nous venons de dire (p. 591-2) qu’elle s’unit immédiatement à la précédente, et que la nature, pourvoyant à la commune sûreté de ces deux prolongements, a imaginé leur jonction. Il faut dire d’où elle sort et où elle aboutit ; ce point est encore à expliquer en ce qui la concerne. Ces nerfs naissent à l’endroit où finit l’encéphale et où commence la moelle épinière (face antérieure du bulbe rachidien ; sillon qui sépare l’olive de la pyramide antérieure). Après avoir marché quelque temps avec ceux de la sixième paire (9e, 10e, 11e p. des mod.), ils s’en séparent ; la plus petite partie d’entre eux s’enlace sur les muscles droits du larynx (rameau thyréo-hyoïdien), la plus grande partie s’insère sur la langue. Ce sont les premiers nerfs qui soient précisément durs dans tout leur trajet ; car tous les nerfs précédemment cités sont plus ou moins mous, et aucun n’est aussi dur que ces derniers. De ces nerfs mêmes ceux qui s’insèrent sur les muscles sont évidemment plus durs que les autres.
Parmi les muscles de la face, les uns meuvent les yeux, les autres la mâchoire inférieure ; il en est d’autres encore pour les ailes du nez, les lèvres et les joues. Sur les muscles des yeux, tout petits qu’ils sont, s’insèrent des nerfs qui paraissent grands par leur volume, attendu qu’ils sont plus mous de consistance qu’il ne conviendrait a des nerfs moteurs. La nature compense