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DES ORGANES DE LA VOIX.



Chapitre xxi. — Du diaphragme et du thorax en général et des côtes en particulier[1]. — Raisons des diverses particularités de leur structure. — Pourquoi la nature a-t-elle entouré le cerveau d’os seulement ; le foie et le reste des viscères abdominaux de muscles seulement ; et les organes thoraciques d’un mélange d’os, de cartilages et de muscles.


Quant aux parties du thorax qui, n’ayant pas d’action spéciale, aident à l’action des autres parties, nous allons en traiter immédiatement. La substance propre du diaphragme est du tissu musculeux pour lequel on trouve une enveloppe sur chaque face ; l’inférieure est le sommet de la tunique péritonéale (cf. IV, ix, p. 299), la supérieure est la base de la tunique (plèvre) qui ceint les côtes (cf. VI, ii). Cette dernière tunique, en effet, se développe dans l’intérieur de toute la cavité du thorax ; dans les régions où elle tapisse les côtes, elle est disposée comme une défense pour le poumon qu’elle empêche dans l’acte respiratoire, de heurter contre des os nus ; dans la région dite intercostale, elle est établie dans l’intérêt des muscles et des vaisseaux qui s’y trouvent, elle sert d’enveloppe aux muscles comme au diaphragme, et aux vaisseaux de véhicule et d’appui (voy. Manuel des dissect., V, xiii et VII, ii). Nous avons précédemment, dans le même ouvrage (Utilité des parties, IV, ix et surtout V, xv), démontré que l’obliquité du diaphragme aidait à l’expulsion des matières solides. Nous avons montré aussi dans le traité De la respiration, qu’il contribuait puissamment à l’acte de la respiration.

Pourquoi le diaphragme ne naît-il pas de l’extrémité supérieure des fausses côtes ? pourquoi une partie des fausses côtes dépasse-t-elle ce muscle en se prolongeant vers les hypochondres comme une palissade ? Mais nous venons d’exposer leur utilité en les comparant à une palissade ; car cette palissade protège le diaphragme lui-même, le foie et beaucoup d’autres organes situés dans cette région. Pourquoi d’épais cartilages entourent-ils chaque extrémité des fausses côtes ? N’est-ce pas pour garantir contre les lésions les

  1. Dans la Dissertation sur la physiologie, ou dans l’Appendice je réunis tout ce que Galien nous a laissé touchant les conditions anatomiques ou autres qui président à l’acte de la respiration, et particulièrement touchant l’action du diaphragme. — Dans la Dissertation sur l’anatomie, on trouvera tout ce qui regarde les attaches et la structure de ce muscle.