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DES ORGANES DE LA VOIX.
LIVRE SEPTIÈME.


des organes de la voix.


Chapitre i. — L’objet du présent livre est l’histoire de la structure du poumon, considéré surtout comme organe de la voix. — Si les descriptions verbales ne suffisent pas pour enseigner l’anatomie, du moins elles remémorent ce qu’on a déjà appris, et elles préparent à mieux profiter des dissections.


Le poumon, avons-nous dit précédemment (VI, ii), est l’organe de la respiration et de la voix. Pourquoi a-t-il été formé de parties si nombreuses et telles que nous les voyons ? pourquoi était-il mieux qu’elles ne fussent ni plus ni moins nombreuses, et qu’elles ne différassent de ce qu’elles sont ni par le volume, ni par la forme, ni par la consistance, ni par la configuration ? C’est ce que nous dirons dans le présent livre, commençant, comme il est naturel, par exposer les parties du poumon. Sans doute il faut les examiner en disséquant les animaux, et ne pas croire qu’aucune explication puisse, à l’égal des sens, instruire de toutes les particularités du poumon ; c’est un fait que personne ne pourra contester (cf. I, xvii, p. 149, note 2. — Voy. aussi VI, xx, fine ; VII, ii ; XII, viii, et Medic. sec. gen., III, ii, t. XII, p. 603 et suiv.) ; néanmoins il ne faut pas se refuser à exposer sa structure à l’aide de la parole, pour rappeler ainsi cette structure à ceux qui ont disséqué et pour la faire connaître, comme enseignement préparatoire, à ceux qui l’ignorent complètement.


Chapitre ii. — Il existe trois ordres de vaisseaux dans le poumon : veines et artère pulmonaires, trachée-artère. — Comment les vaisseaux se ramifient dans le poumon.


Le poumon est, comme le foie, un lacis de vaisseaux très-nombreux, dont les intervalles sont remplis par une chair molle comme le duvet du poterium épineux[1] (στοίβη). Parmi les vaisseaux, l’un

  1. Χαταπέρ στοίβη. — « Simili locutione utitur, Exercit. anat., VI, xi, cum ait carnem epatis vasis ipsius interponi δίκην στοίβης. Vertendum autem, non, quemadmodum Andernacus ibi et Vesalius, stipationis modo, sed ut Calaber haec, instar stoches. Est enim στοίβη herba quae φλεώς etiam dicitur Theophrasto. Plant. Hist. [VI, i, 3éd. Schneider]. » Hoffm., l. l., p. 131. — Il est vrai que στοίβη