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DES ORGANES RESPIRATOIRES.



Chapitre xxi. — Chez le fœtus le cœur n’est pas moins bien partagé que le poumon. — Admirables dispositions prises par la nature pour la création des vaisseaux ombilicaux pendant la vie fœtale, et pour leur annihilation après la naissance.


La nature a donc disposé les parties du poumon avec la même équité dans le fœtus que dans l’animal qui respire. Je dirai aussi comment, avec la même industrie, elle a rétabli l’équilibre dans celles du cœur. En effet, en anastomosant la grande artère (aorte) avec le vaisseau épais et dense du poumon (artère pulmonaire) et la veine cave avec le vaisseau mince et poreux (veines pulmonaires, voy. p. 452, n. 2), elle a, comme nous l’avons dit (chap. x et xx), donné au poumon une juste part des deux matières (sang et pneuma), et n’en a pas moins affranchi le cœur de sa servitude à l’égard du poumon ; en sorte qu’il n’y a plus lieu de s’étonner, si, n’envoyant au poumon ni sang ni pneuma, et n’en fournissant pas aux artères de l’animal entier, comme dans les animaux parfaits, le cœur [chez le fœtus] n’a besoin, pour son existence propre, que d’une très-petite quantité de pneuma. Et ce pneuma, il pouvait, je pense, le tirer de la grande artère même, car les épiphyses membraneuses (valvules) ont été inventées, non pas pour qu’il ne pénètre rien absolument dans le cœur, mais pour que la matière n’y entre ni en trop grande abondance, ni trop précipitamment (voy. chap. xvi, in fine). Le cœur pouvait même prendre au poumon du sang et du pneuma mélangés (cf. chap. xvi), au moyen de l’orifice sur lequel seul, disions-nous (chap. xiv), s’implantent uniquement deux tuniques (valvule bicuspide) dirigées de dehors en dedans. En effet, ce vaisseau, chez les animaux enfermés dans l’utérus, reçoit le sang de la veine cave par une anastomose (ouverture) d’une grandeur remarquable (trou de Botal).

Nous avons démontré précédemment que chez les animaux parfaits, le sang vient d’organes qui sont chez eux des organes sanguins, et chez le fœtus des organes pneumatiques, au moyen

    phes qui prêchent la liberté des opinions, et qui ne souffrent pas qu’on s’écarte de leur doctrine, il engage sans cesse à voir par ses propres yeux, pourvu qu’on ne s’avise pas de voir autrement que lui, et trop souvent aussi la théorie lui met un bandeau sur les yeux. — Cf. note 2 de la p. 149, livre I, chap. xvii.