de la coction, se trouvant dans quelque fâcheux état, n’ont produit qu’un sang défectueux, les autres matières excrémentitielles et l’urine deviennent tellement âcres et nuisibles, qu’elles raclent et rongent la vessie. L’animal alors n’attend pas le moment fixé par la nature pour évacuer l’urine, mais il se hâte de l’expulser avant que sa vessie se remplisse. La nature, dans cette prévision, a donné à cette partie des nerfs plus grands et plus nombreux pour en accroître la sensibilité.
Quant à l’épaisseur des tuniques externes qui recouvrent tous les organes susdits, tuniques engendrées, disions-nous (IV, ix et x), par le péritoine, la nature avec raison a considéré, en les distribuant, non l’importance ni la grandeur des organes, mais ce à quoi ils servent. Bien que le foie soit un organe considérable supérieur à tous les autres organes de la nutrition, il ne devait pas pour cela recevoir une tunique plus forte que la vessie ; celle-ci, destinée à être remplie, distendue, vidée aussitôt et resserrée plusieurs fois la nuit et le jour, devait de préférence être munie d’une enveloppe plus solide. En effet, toute partie destinée à subir en peu de temps une distension ou une compression excessive, doit avoir une force capable de supporter alternativement ces deux états si opposés l’un à l’autre. La nature a donc fait preuve d’équité dans cette répartition de force, et bien plus encore dans la forme de la substance de chacune des tuniques.
En effet, tous les organes dont il s’agit sont revêtus extérieurement de tuniques semblables à des toiles d’araignée (tunique séreuse formée par le péritoine. Cf. IV, ix et x ; et partic. note 1, p. 298), quelques-unes par leur ténuité même, toutes par la forme. Aucune d’elles ne se partage en fibres, comme les tuniques intérieures propres des organes eux-mêmes et qui servent à leur action ; mais elles sont complétement simples, semblables de tout point, et exactement membraneuses. Les deux tuniques internes, celles qui