dans les divers individus, car elles n’ont été créées, comme nous l’avons dit, que pour servir de ligaments. Aussi trouve-t-on plus ou moins nombreux, plus ou moins forts, distribués en plus ou moins de places, les ligaments non-seulement de la rate, mais encore du foie. La tunique (membrane séreuse fournie par le péritoine) qui enveloppe la rate, n’est pas seulement un ligament[1], mais une tunique comme l’indique son nom (χιτών), tunique protégeant, couvrant le viscère de tous les cotés. Elle tire aussi son origine du péritoine, ainsi que nous l’avons dit précédemment (chap. x et xi). Toutefois nous avons établi (chap. x) aussi que la plus épaisse de toutes les enveloppes devait être celle de l’estomac[2]. Telle est la manière dont se comportent les diverses parties de l’estomac, du foie, de l’épiploon et de la rate.
- ↑ Je ne sais s’il faut voir ici un rappel du ligament gastro-splénique (voy. chap. xi, p. 303).
- ↑ Dans le Manuel des dissect., VI, x, on trouve quelques autres détails anatomiques sur la rate : « La concavité de la rate est tournée à droite ; du foie lui vient une veine (v. splénique, qui est un rameau de la veine porte), et, à son tour, cette veine en envoie une à l’estomac ; quand la veine venue du foie s’est ramifiée dans toutes les parties du viscère, une partie de cette veine (veines courtes) se porte à la partie convexe de l’estomac (grosse tubérosité), une autre au côté gauche de l’épiploon (v. gastro-éplipl. gauche). Ces dispositions sont communes à tous les animaux pourvus de sang ; mais la rate n’a ni la même grandeur, ni la même couleur chez tous les animaux ; chez ceux qui sont vigoureux et d’un tempérament chaud (le lion, le chien, par exemple), elle est passablement noire ; chez le cochon et chez tous ceux dont le tempérament est froid et humide, elle est plus blanche. » (Voy. Cuvier, t. IV, 2e part., p. 625, suiv. et 638). — Galien n’a point parlé des crénelures du bord antérieur, attendu qu’elles sont à peine marquées sur le magot ; chez cet animal la rate est seulement divisée, par une légère scissure, en deux lobes arrondis. Du reste il est difficile, sur les singes qui meurent dans les pays froids, de juger de la forme régulière de la rate, car ce viscère est presque toujours farci de tubercules qui en changent les contours. — Galien a négligé de décrire, et il a seulement mentionné d’une façon fort obscure les ligaments qui unissent la rate au diaphragme et à l’estomac (lig. phrénico-splénique et gastro-splénique), et qui cependant sont très-apparents. — Le moyen d’union et de suspension qu’il paraît distinguer le plus nettement, c’est le tissu cellulaire dense qui fixe la rate par son bord postérieur et par une petite portion de sa convexité, à la région lombaire du diaphragme, voy. le commencement du chapitre, p. 322. — Galien parle des nerfs de la rate dans le chap. v du livre X.