veloppe de la veine cave, loin d’être d’égale épaisseur, devait opposer à cette plus grande facilité de lésion une plus vigoureuse résistance. Or, le diaphragme (φρένες) n’étant pas seulement, comme le qualifie Platon (Timée, p. 70 a, et 84 d), une cloison (διάφραγμα)[1]. entre les viscères inférieurs et les supérieurs, mais comme nous l’avons montré ailleurs (cf. VII, xxi, et XIII, v), un instrument qui a une importance considérable dans l’acte de la respiration, il ne fallait pas qu’il fût ni comprimé, ni resserré, ni gêné dans la liberté de ses mouvements par aucune des parties inférieures. Dans cette prévision, le Créateur a écarté autant que possible les deux organes voisins. Il n’a pas immédiatement rattaché la cavité de l’estomac à l’œsophage à sa sortie du diaphragme ; mais à un prolongement étroit comme un isthme, il a fixé, en l’élargissant peu à peu, le canal qui venant après devait former ce qu’on appelle l’orifice de l’estomac (voy. chap. vi-vii) ; il n’a pas attaché non plus au diaphragme toute la convexité du foie, mais élevant davantage, recourbant et ramenant en haut la partie (bord postérieur, voy. p. 308[2]) d’où sort la veine cave, c’est par ce côté seul qu’il a mis les parties en contact. Telle est la grande habileté qui éclate dans la disposition du foie.
Pour achever ce que nous nous étions proposé de traiter, il ne nous reste plus à étudier que la rate dont Érasistrate dit qu’elle a été
- ↑ Voy. la Dissertation sur les termes anatomiques pour les mots φρήν et διάφραγμα.
- ↑ Les modernes ont confirmé cette observation. Voici comment Huschke s’exprime à cet égard (l. l., p. 114) : « Le ligament suspenseur n’est pas tendu verticalement : ses deux faces, la droite et la gauche, se tournent en même temps,