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DES ORGANES ALIMENTAIRES.

péritonéale, ou n’adhère pas du tout au viscère, ou ne pénètre pas dans la totalité. Nous avons démontré encore que les facultés d’une partie se communiquent jusqu’à un certain point aux parties voisines. Aussi était-il superflu que le nerf s’insérât dans le viscère tout entier, car il devait lui communiquer son obscure sensation par transmission.


Chapitre xiv. — Moyens dont la nature s’est servie pour maintenir le foie en place. — Mention particulière du ligament suspenseur. — Galien ne paraît pas s’être exactement rendu compte du ligament coronaire et du ligament rond. — Il pense que la veine cave contribue à rattacher le foie au cœur ; à ce propos il rappelle combien les blessures de la veine cave sont dangereuses. — Homère, suivant Galien, connaissait déjà l’importance de cette veine. — Précautions prises par la nature pour sa sûreté.


Tout ce qui concerne le foie se trouve déjà suffisamment décrit, il ne reste à signaler que la sûreté de sa position, à laquelle dès le principe la nature a pourvu avec sollicitude. Uni à l’estomac et à tous les intestins[1] par les veines et par la tunique qui les enveloppe, il était, vu sa forme et ses lobes, difficile de l’en séparer. Cela ne suffisait pas encore. La nature donc, le munissant de tous côtés de ligaments, l’a rattaché aux parties voisines ; le plus grand est [une portion de] cette tunique (épiploon gastro-hépatique ou péritoine ?) destinée à les protéger toutes, laquelle, naissant du péritoine, devait le relier à toutes les parties internes ; car cette tunique les recouvre toutes. Un autre grand ligament le rattache aussi au diaphragme (ligament suspenseur fourni par le péritoine (voy. p. 308), d’autres membraneux et petits (ligaments semi-lunaires ?) aux fausses côtes[2]. Ce ligament même qui, avons--

  1. Les ligaments sont le petit épiploon, les ligaments hépato-duodénal et hépatocolique ; il y a aussi un ligament hépato-rénal. Voy. pour ce dernier, note 1, in medio de la page 293.
  2. Hoffmann (l. l., p. 74) remarque avec raison que Galien ne parle pas du ligament rond formé par la veine ombilicale du fœtus oblitérée, et qu’il regarde même cette veine comme inutile après la naissance (voy. VI, xxi). Du reste ce canal veineux n’est, à vrai dire, un ligament qu’accidentellement et secondairement, Galien ne paraît pas avoir non plus distingué ce qu’on appelle le ligament coronaire (voy. p. 318, note 2). — Hoffmann ajoute : « Experientia docuit, adeo in sublimi continere hepar, ut reciso umbilico subito suffocetur animal, impedito jam diaphragmatis motu ab hepate propendente. Hoc docuerunt Ægyptii