calcanéum) plus mince, plus étroit à sa partie interne, et en conservant à l’os superposé sa largeur première ? En effet, le calcanéum a dû, puisqu’il supportait le membre tout entier, s’appuyer toujours avec solidité sur le sol, tandis que l’os superposé devait être suspendu sur lui. C’est pour cette raison que parmi les os qui s’articulent avec l’astragale et le calcanéum, l’os nommé cuboïde qui s’unit au calcanéum est situé du côté externe du pied, et pose solidement sur le sol, tandis que celui qu’on nomme scaphoïde et qui s’unit à l’astragale est suspendu comme l’astragale lui-même, élevé de terre et placé du côté interne du pied. De même les trois os du tarse attachés au scaphoïde paraissent suspendus de la même façon et sont situés à la partie interne du pied ; car, à leur côté externe s’étend un os appuyé avec fermeté et abaissé, l’os cuboïde, lequel s’articule, comme on le disait, avec le calcanéum. Ainsi, déjà l’utilité des sept premiers os du pied est évidente.
C’est avec raison que le calcanéum a été fait le plus grand des os du pied, qu’il est lisse à sa face inférieure, arrondi à la face postérieure et supérieure, et allongé du côté externe du pied. Il est très-grand, parce qu’il sert perpendiculairement de base au membre entier ; lisse inférieurement pour reposer avec fermeté sur le sol ; arrondi, sur ses autres faces, pour être à l’abri des lésions ; allongé du côté du petit doigt et se rétrécissant peu à peu, pour former la cavité interne du pied. C’est pour la même raison que l’astragale ne s’effile pas, mais que, demeurant suspendu, il s’articule, en restant élevé, avec le scaphoïde qui est lui-même élevé, et qu’il offre en cet endroit la forme d’une voûte.
Après ces os viennent ceux du tarse ; trois s’articulent avec le scaphoïde, le quatrième (cuboïde) avec le calcanéum. Ce dernier, nous l’avons dit, s’appuie solidement sur le sol du côté externe du