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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, I, xxv.

mêmes ne soient pas égales[1]. C’est pour la même raison qu’on a fait les rames du milieu les plus longues. Je crois avoir démontré dans ce qui précède, que si la main veut se fermer pour saisir exactement un corps petit ou liquide, l’inégalité est d’une utilité évidente, lorsque je disais[2] que le grand doigt, jeté sur l’index, devenait une sorte de couvercle pour l’espace vide. En ajoutant ici quelques mots, j’espère le démontrer entièrement. En effet, si pour toutes ces opérations on suppose que le petit doigt, celui qui est inférieur (auriculaire), est devenu plus long, ou qu’un de ceux du milieu est raccourci, ou enfin que le pouce qui est opposé aux autres doigts a changé soit de position, soit de volume, on connaîtra manifestement combien la structure actuelle est la meilleure, et quel grand inconvénient résulterait pour les fonctions, si la moindre des dispositions qui existent dans les doigts, venait à être modifiée ; car nous ne pourrions manier convenablement ni les grands, ni les petits objets, ni retenir les substances liquides, la grandeur d’un des doigts étant changée d’une manière quelconque ; d’où l’on peut voir évidemment combien leur structure actuelle est excellente.


Chapitre xxv. — Sommaire des livres suivants.


Il est temps de clore ici mon premier livre. — Dans le second, je traiterai des autres parties du membre supérieur, à savoir du carpe, de l’avant-bras et du bras. — Dans le troisième je montre l’artifice de la nature dans la construction des jambes. — Après cela, dans le quatrième et le cinquième, je parlerai des organes de la nutrition, et dans les deux suivants je traiterai du poumon. — Dans deux autres je m’occuperai de la tête. — Dans le dixième j’exposerai seulement la structure des yeux. — Le livre suivant comprendra les organes de la face. — Le douzième commencera

  1. Voy. sur les trirèmes la note d’Hoffmann l. l. p. 23, et Jal, Dictionnaire nautique, voce τριήρης. Le mode de construction de ces espèces de vaisseaux, et la disposition des trois rangs de rames est encore un problème pour les gens du métier. Peut-être le texte de Galien, et celui d’Aristote cité dans la note précédente, pourraient-ils servir à en préparer la solution.
  2. Voy. chap. xxiii, p. 164, et la note 2.