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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, I, xx-xxi.

seraient nullement compromis. En partant de cette position, qui maintient les doigts droits, on reconnaîtra clairement quelle est la la puissance de chacun des mouvements latéraux. En jugeant de cette façon, la brièveté du mouvement latéral interne sera manifeste pour vous.


Chapitre xx. — Des mouvements du pouce ; en quoi ils diffèrent de ceux des autres doigts.


Ce qui regarde les mouvements latéraux a été suffisamment démontré. Nous avons dit (chapp. xviii et xix) que l’interne devait être le plus faible, et que tous deux coexistaient avec celui d’extension, mais cessaient dans la flexion, tout ce discours s’appliquant aux quatre derniers doigts ; car le pouce qui leur est opposé, ayant une position particulière, possède par cette raison des fonctions et des insertions tendineuses que n’ont pas les autres doigts. Le mouvement interne [de flexion], qui est le plus fort pour les autres doigts, est le plus faible pour lui ; les mouvements latéraux, les plus faibles pour les autres, sont les plus forts pour lui ; le tendon le plus grêle (faisceau du fléchisseur profond) est placé en dedans ; les plus larges sont situés sur les côtés (adducteur et court abducteur), à l’opposite des autres doigts. Comme pour les quatre derniers doigts, la fonction la plus puissante devait être la flexion, il fallait deux tendons ; de même le mouvement latéral externe étant au pouce le plus important des mouvements latéraux (voy. pp. 146 et 154-5), il est opéré par le muscle situé de ce côté (court abducteur) et aussi par le tendon fixé sur la première phalange (long abducteur). De quel muscle vient ce tendon et comment il se porte au commencement du grand doigt ? Nous le dirons quand nous traiterons de tous les autres tendons qui s’insèrent aux doigts (II, iv).


Chapitre xxi. — Que les tendons ont été faits tels qu’ils sont antérieurement aux fonctions, contre les sectateurs d’Epicure et d’Asclépiade (voy. aussi VI, xiii). — Que les insertions tendineuses doivent différer dans le pouce et, dans les autres doigts, rester les mêmes.


Maintenant il importe de ne pas passer sous silence ce que disent, en discutant sur ce sujet, quelques-uns de ceux qui embrassent les opinions d’Épicure, le philosophe, et d’Asclépiade, le médecin, mais d’examiner avec soin leurs discours et de montrer en