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MONOGRAPHIE DE L’ANARCHISTE
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Vacherie d’un contre-coup (contre-maître).
Chouette conférence à Bourges.
Les frasques du roi de Narbonne.
Trouducuteries militaires.
Le phylloxéra bourgeois en Champagne.
Watrinade d’un patron belge.
Un biffin torturé à Mâcon.

Peu de journaux, — sans excepter les plus importants — ont un courrier aussi volumineux que les journaux anarchistes ; ce qui s’explique par le zèle, par la passion des correspondants. Quand un trimardeur a envoyé sa lettre à son journal, il est un homme heureux.

Mais où il goûte une joie sans pareille, c’est lorsqu’il parle. Mis en présence du premier passant venu, d’un inconnu qui peut être un mouchard, l’anarchiste ne résiste point à « faire de la propagande ». D’emblée il se déclare anarchiste, sans avoir été interrogé sur ses opinions ; et cela avec une fierté tranquille qui s’efforce à la modestie, avec de la bonhomie presque. Puis il s’attache à convaincre l’inconnu, même si cet inconnu porte une soutane, une robe ou des épaulettes, même s’il ne doit jamais le revoir, — car l’anarchiste prêche à pied, à cheval, en voiture, en ville, à la campagne, en prison, partout. Il est comme un homme embroché par une idée fixe, devenu le toton d’un concept qui empale son existence et la fait virer sur un pivot.

Dans le courant de Juin dernier, un gérant de