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CORRESPONDANCE

Voilà ! il me semble que l’hiver s’annonce assez bien.

Je ne te parle pas du Saint Antoine et je ne te le montrerai qu’après la Montarcy jouée […]. J’y travaille toujours et je développe le personnage principal de plus en plus. Il est certain que maintenant on voit un plan, mais bien des choses y manquent. Quant au style, tu étais bien bon d’appeler cela une foirade de perles. Foirade, c’est possible, mais pour des perles, elles étaient rares. J’ai tout récrit, à part peut-être deux ou trois pages.

Vers quelle époque du mois de novembre penses-tu être joué ?

Tu as oublié de m’envoyer le titre du livre de l’abbé Constant sur la magie, je l’attends dimanche prochain.

Je fais toujours de l’anglais. Dans six mois si je continue, je lirai Shakespeare à livre ouvert.


497. À LAURENT-PICHAT[1].
Croisset, jeudi soir, 1856 [2 octobre].
Cher Ami,

Je viens de recevoir la Bovary et j’éprouve tout d’abord le besoin de vous en remercier (si je suis grossier, je ne suis pas ingrat) ; c’est un service que vous m’avez rendu en l’acceptant telle qu’elle est, et je ne l’oublierai pas.

  1. Co-directeur de la Revue de Paris. Voir Madame Bovary, p. 512 (appendice) la lettre qui fut écrite à Flaubert pour lui demander de consentir à certaines coupures.