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LA PLANÈTE MARS.
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principaux. Pas de géminations certaines, si ce n’est celle du Trivium Charontis, formée de deux noyaux noirs bien marqués.

La rive gauche de la mer du Sablier s’étendait jusqu’au lac Mœris, qui n’en était qu’une sorte de renflement.

L’Hellas, très blanche. Des deux canaux en croix, on n’a aperçu que l’Alphée, et une seule fois, le 2 janvier.

L’Hellespont, et son raccordement avec la partie sud-est du golfe Sabæus, a toujours été vu comme un objet parfaitement défini. Le Serpentin a été vu comme prolongement de la terre de Deucalion, qui parfois s’est montrée blanche comme la Noachide, Argyre et la terre d’Ogygis.

Sans difficulté ont été reconnus le Gehon, l’Hiddekel, l’Oxus, l’Indus, la Jamuna, le Gange, le Nilokeras, le Jourdain et le Callirrhoë.

Le lac du Soleil est resté très pâle, et on le distinguait mieux dans le voisinage du bord qu’au méridien central.

Le lac de la Lune et le Chrysorrhoas ont toujours été facilement vus.

Quant à l’Elysium, la gradation de ton qui des bords lumineux s’assombrissait vers le centre, donnait l’illusion d’un pays en relief sur le niveau général de la planète[1]. Styx et Cerbère larges ; Hyblæus et Eunostos moins foncés.

Bien marqué, le Cyclope traçait exactement un méridien de la planète partant de l’intersection d’Eunostos et du Cerbère.

Trivium Charontis, formé de deux noyaux dans la direction de l’Orcus.

Pas d’île Cimmérienne. Hespérie et Ausonie très évidentes, au contraire.

La neige polaire boréale a été observée sous l’aspect d’un subtil segment lumineux au bord du disque. Vers la fin de février et en mars, le pôle boréal s’inclinant davantage vers nous, elle se montra mieux définie, sous la forme d’une calotte entourée d’une bordure foncée.

Comme on le voit, ces observations s’accordent avec les précédentes. Plusieurs configurations, le lac du Soleil, le golfe Aonius, le Phasis, l’Araxe, le Nœud Gordien étaient plus marqués en vision oblique qu’au méridien central. L’Elysium paraissait en relief[1]. Le rivage gauche de la mer du Sablier s’étendait jusqu’au lac Mœris adjacent. Plusieurs variations bien constatées. Dédoublement du Trivium, etc.

Nous croyons utile de compléter cette description par quelques-uns des dessins de l’auteur, placés dans l’ordre des longitudes aréographiques. Remarquer sur le troisième du premier rang la forme de la mer du Sablier, dont nous venons de parler ; sur les deux premiers du second rang, l’aspect de l’Elysium ; sur les deux premiers du troisième rang, le lac du Soleil voisin du limbe : sur le dernier, la neige boréale.

  1. a et b Voir plus haut (p. 295) l’observation analogue de M. Perrotin.