remarquait un, entre autres, auquel on a donné le nom de Phison. En 1879, mer plus large, le Nil semble avoir changé de cours, et l’on voit deux canaux au lieu d’un. En 1882, nouveau changement au cours du Nil et dédoublement ; les deux canaux de 1879 se montrent également dédoublés, et l’on en découvre cinq autres. En 1888, l’Euphrate, le Phison, le Nil (appelé maintenant Protonilus), se montrent dédoublés comme en 1882, mais on voit un nouveau dédoublement, l’Astaboras, qui descend obliquement de la mer du Sablier au lac, et un autre canal voisin (voy. fig. 288). Ce sont encore là des changements. En 1890 (fig. 292) l’Euphrate et le Phison se montrent dédoublés, ainsi qu’une partie seulement du Protonilus, mais l’Astaboras ne l’est pas, le canal de 1888 a disparu, et, comme nous l’avons déjà remarqué, le détroit supérieur s’est partagé en deux dans le sens de sa longueur !
La même conclusion pourrait être tirée de l’examen des cours d’eau qui
arrivent à la baie du Méridien (Hiddekel, Gehon, Oronte, Edom), ainsi que
de celui de l’Hydaspe et de l’Indus, tels que les représentent les dessins de
Secchi en 1858, de Kaiser en 1864 et de Schiaparelli depuis 1877. Nous ne
multiplierons pas ces dessins, déjà trop nombreux pour l’attention du lecteur ;
mais nous ferons remarquer que l’Hiddekel, large et évident en 1877,
était complètement invisible en 1879 et remplacé par un fleuve d’une autre
forme (l’Oronte). Il a reparu en 1882, l’Oronte y aboutissant très loin de la
mer, et s’est montré encore sous une autre forme en 1888, l’Oronte venant
Fig. 293. — L’Hydaspe, observé par Secchi en 1858.
au contraire se jeter dans la baie du Méridien, à la même embouchure ;
Remarquons aussi que l’Hydaspe est très large sur les dessins de Secchi
en 1858, comme on le voit sur ceux-ci, des 3 et 5 juin de cette année-là.
L’Indus varie dans les mêmes proportions. Il y a même ici un fait particu-