longueur sur mille ou douze cents de largeur, paraît vraiment tour à tour découverte et submergée. Les variations observées ne peuvent être attribuées à des nuages, étant donnée la netteté des dessins de 1830 depuis le 10 septembre jusqu’au 20 octobre.
Examinons encore un instant cette région.
Voici (fig. 281) un disque de Mars dessiné en 1890, sur lequel on voit plusieurs
canaux dédoublés. Le supérieur, horizontal, le détroit Herschel II,
n’a jamais été, jusqu’à ce jour, considéré comme un canal double. Comme
Fig. 282
La même région en 1888.
comparaison, nous mettons encore en regard (fig. 282) le dessin fait en 1888
par M. Schiaparelli,
L’aspect topographique est entièrement transformé. Au lieu d’être sinueuse, la ligne du rivage est droite et double, partagée par un sillon blanc longitudinal. Double aussi, comme d’habitude d’ailleurs, la baie du Méridien. Double aussi également un petit lac inférieur.
Cette région est, comme la précédente, l’une de celles que nous signalons depuis 1879 pour les changements observés, et déjà, précédemment, nous avons montré un dédoublement analogue momentané observé en 1877.
C’est cette tendance au dédoublement qu’il s’agit surtout d’expliquer.
Si ces canaux dédoublés sont les deux côtés d’une bande d’eau, comme on serait porté à le croire par l’aspect comparatif du détroit, qui a déjà été vu maintes fois plus clair dans sa ligne médiane que le long des bords, il reste à expliquer comment cette transformation s’opère. Admettre qu’un banc de sable s’élève ainsi, nous semblerait un peu téméraire, et d’ailleurs ce soulè-