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inférieure doit se trouver à plusieurs centimètres au-dessus du sol. On les maintient à l’abri des rayons du soleil, pour qu’ils ne se dessèchent pas trop vite et ne se fendent pas.

Les bois qui ont conservé leur écorce ne se fendent pas ; mais les vers ou les insectes parasites les attaquent facilement ; et comme la sève ne se dessèche pas assez vite, elle fermente, et devient une cause de germes de destruction pour le bois.

Les extrémités inférieures des poteaux doivent être légèrement carbonisées, pour assurer leur conservation, et goudronnées. On doit les laisser se dessécher complètement, pendant trois ou quatre mois, en place, avant de les peindre.

Quant aux substances qui servent à injecter les bois, pour assurer leur conservation, c’est le sulfate de cuivre qui a toujours la préférence. On sait que c’est avec le sulfate de cuivre que l’on injecte les billes en sapin destinées à recevoir les rails, sous le ballast des voies ferrées, ainsi que les poteaux des lignes télégraphiques de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne et de la Belgique. La créosote et le chlorure de zinc, que l’on a essayé bien souvent de substituer au sulfate de cuivre, n’ont pas donné de bons résultats.




CHAPITRE VIII

les nouvelles applications du télégraphe électrique. — emploi général de l’électricité pour le service des chemins de fer. — applications du télégraphe électrique à la météorologie, particulièrement à l’annonce des tempêtes. — les crues des fleuves annoncées par le télégraphe. — le télégraphe et les pêcheries. — les sémaphores électriques. — les stations flottantes avec fils télégraphiques. — le réseau télégraphique des villes, pour l’annonce des incendies. — emploi du télégraphe électrique par les armées en campagne.

Dans notre Notice sur le télégraphe électrique des Merveilles de la science, nous avons traité sommairement des applications de cet appareil [1]. Mais son invention était alors de date trop récente pour qu’il eût reçu des applications nombreuses. Nous nous bornions à signaler l’utilité du télégraphe électrique pour les rapports entre particuliers, pour la dénonciation des crimes ou attentats, et la poursuite des criminels. Nous signalions quelques applications de la télégraphie à la science, particulièrement à l’astronomie, pour la détermination des longitudes, et à la météorologie, pour l’annonce de l’état du ciel, de la mer et de l’atmosphère, à différentes stations de la France et de l’étranger.

À cela se bornaient les applications, alors connues, du télégraphe électrique. Mais depuis l’année 1870, comme il était facile de le prévoir, les applications du télégraphe électrique sont devenues aussi importantes que variées, et nous consacrerons ce chapitre à l’exposition des différents emplois que l’appareil de Morse a reçus depuis cet intervalle jusqu’au moment actuel.


On pourrait sans doute étendre beaucoup plus que nous n’allons le faire le cercle des applications du télégraphe électrique aujourd’hui réalisées ; mais désirant nous borner aux faits acquis, et négligeant les simples projets, nous signalerons les applications des messages électriques :

1o Au service et à l’exploitation des chemins de fer ;

2o À la météorologie, particulièrement à l’annonce de l’état du ciel et la prévision des tempêtes ;

3o À l’annonce des crues rapides des rivières et des fleuves, au moment des grandes pluies ;

4o À l’annonce des pêcheries maritimes, le long des rivages où s’exerce cette industrie.

5o Aux sémaphores des grands ports

  1. Tome II, pages 178-184.