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de l’hélice sur un navire, appartient à MM. Smith et Rennie. Ce sont les résultats obtenus par ces derniers constructeurs dans la grande navigation, qui ont décidé l’adoption générale de l’hélice.

En France, le premier paquebot à vapeur qui ait été muni d’une hélice, c’est le Napoléon, qui fut construit au Havre, en 1843, par M. Normand.

Ce bateau à vapeur, qui porte aujourd’hui le nom de Corse, était muni d’une machine à vapeur de 120 chevaux, fournie par M. Barnes, de Londres ; l’hélice avait été construite par M. Nulls, du Havre. Il ne faut pas confondre le paquebot à vapeur de M. Normand avec le vaisseau de guerre, le vaisseau mixte de MM. Moll et Dupuy de Lôme, qui porte le même nom de Napoléon, dont nous avons parlé plus haut (figure 106, page 229), et qui, lancé en 1849, a fait époque dans l’histoire de la navigation, par sa puissance et la réunion de ses qualités nautiques.

C’est à partir de l’année 1843 que les avantages de la vis d’Archimède, comme moyen de propulsion maritime, mis entièrement hors de doute, ont rendu son emploi à peu près général dans les navires à vapeur destinés au service de la mer.

La simplicité extrême de l’hélice comme propulseur sous-marin, nous permettra d’abréger sa description.


Fig. 114. — Hélice propulsive.
On a beaucoup hésité sur les dimensions à donner à la vis d’Archimède, pour en obtenir le maximum d’effet. Après avoir fait usage de l’hélice triple, double, etc., on a reconnu que la vis formée d’une seule révolution, est celle qui réunit les conditions les plus avantageuses.

La figure 114 représente l’hélice telle qu’elle a été d’abord employée par nos constructeurs. Elle se compose, comme on le voit, d’une seule révolution de vis.

La figure 115 montre d’autres dispositions que l’on donne aujourd’hui à l’hélice.

Fig. 115. — Autres formes d’hélices.

Les hélices sont habituellement en fer ; cependant le cuivre convient mieux pour leur construction, parce qu’il résiste plus longtemps à l’action corrosive de l’eau de la mer.

L’hélice est toujours placée bien au-dessous de la ligne de flottaison du navire, afin que dans aucune circonstance, l’agent propulseur ne puisse se trouver élevé hors du liquide sur lequel il agit. On l’installe à l’arrière, dans un espace libre ménagé sous la quille et dans le plan vertical qui passe par l’axe du bateau. Elle se trouve ainsi à une petite distance en avant du gouvernail.

Fig. 116. — Installation de l’hélice sous la quille du navire.

La figure 116 a pour but de montrer l’ins-