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Fig. 106. — Le Napoléon, vaisseau mixte à hélice, lancé en 1849 (page 226).


à New-York, la seconde aux Antilles, la troisième au Brésil.

On pouvait espérer, grâce à l’organisation d’un service régulier sur ces trois lignes, que la France, qui était restée jusque-là tributaire des paquebots étrangers, pour le service de ses marchandises et de ses passagers, pourrait s’affranchir de cette tutelle. Il paraissait équitable d’accorder, comme en Angleterre, aux compagnies, une subvention qui leur permît de remplir toutes les conditions de ce service, véritablement très-onéreux.

Le 19 septembre 1857, parut un décret qui concédait à la compagnie des Messageries Impériales le service de Bordeaux et de Marseille au Brésil, moyennant une subvention annuelle de 4 700 000 francs.

Le service du Havre à New-York et celui de Saint-Nazaire aux Antilles, furent concédés le 27 février 1858, à la compagnie Marziou. Diverses circonstances l’ayant empêchée d’exploiter son privilége, cette compagnie proposa de s’en désister en faveur d’une autre réunion de capitalistes, la Compagnie générale maritime, qui se présentait avec la garantie de la société Péreire.

Le 19 octobre 1860, le ministre des finances accepta cette substitution.

Sans entrer dans d’autres détails concernant les péripéties que la question des paquebots transatlantiques a pu traverser devant le Corps Législatif et le ministre des finances, nous dirons qu’une convention, en date du 19 février 1862, a arrêté d’une manière définitive, la concession faite par le gouvernement français à la Compagnie générale transatlantique représentée par M. Péreire, de l’exploitation d’un service postal entre la France, les États-Unis, les Antilles et Aspinwall, par les navires à vapeur.