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frères les plus graves et les plus expérimentés » qui auraient été sans doute choisis ou jugés comme tels par lui même. D’un autre côté, M. Newton n’était pas homme à fléchir ni à consentir à aucune proposition de ce genre. Il fut encore proposé que MM. Newton et Darby prendraient chacun quatre de leurs amis pour examiner et juger cette affaire ; mais cette fois-ci c’est M. Darby qui refuse en disant que, agir de cette manière, « ce serait ôter la cause des mains de Dieu et de son Église. » (Voir le Rapport de M. Trotter page 8.) Enfin, toute tentative de réconciliation devait échouer. Tous les conducteurs de Plymouth, à l’exception de M. Harris et de M. Hill, étaient du côté de M. Newton. Le parti le plus simple ou le plus commode pour M. D. fut donc de quitter le lieu impur, et d’attirer après lui autant de disciples que faire se pouvait. Le chroniqueur dont nous avons parlé plus haut a fait la remarque que plusieurs personnes qui, d’abord, n’avaient pas vu le mal, finirent par le découvrir, et se séparèrent aussi. « Ce qui parait avoir eu beaucoup de poids pour ces frères, dit il, c’est la corruption qui se rattachait au mal. » Il fallait des yeux pénétrants comme ceux de M. D. pour voir tout ce mal, et surtout un esprit subtil comme le sien pour discerner cette « corruption qui se rattache au mal. » Mais continuons.

Jusqu’ici nous n’avons vu sur la scène que « l’accusateur et l’accusé, » mais nous ne doutons pas qu’il