séquent une séparation devint inévitable. M. Harris avait cessé son ministère parmi eux depuis quelque temps. Et dans la suite il se retira définitivement de leur communion. Quelques centaines de frères se retirèrent et commencèrent à rompre le pain à Raleigh Street, et c’est ainsi que la division fut consommée à Plymouth. Au premier moment l’acte de M. Darby fut presque partout jugé par les frères comme un acte téméraire et prématuré. Ils n’avaient pas été sur les lieux et ne connaissaient ainsi que peu le système qui avait été introduit. Plusieurs de ceux qui se rendirent à Plymouth, trouvèrent les choses tellement plus mauvaises qu’ils n’en avaient l’idée, qu’eux aussi se séparèrent de M. N. et de son parti. Une chose qui parait avoir eu beaucoup de poids pour ces frères, c’était la corruption de l’intégrité morale, et le système d’intrigue et de déception qui se rattachait au mal.
Au mois d’Avril 1846, une assemblée de frères de divers lieux se tint à Londres pour la prière et l’humiliation en commun ; les marques de la présence du Seigneur nous y furent accordées, et depuis ce temps les yeux des frères semblèrent s’ouvrir sur le mal. M. N. et ses amis furent invités à cette réunion, mais ils refusèrent d’y assister. Ils imprimèrent les raisons de ce refus et les firent répandre partout. Le « Récit des faits » par M. Darby fut imprimé bientôt après, et dans l’automne de cette même année, une série de réunions furent tenues à Rawstorne-Street à Londres ; elles furent très-importantes par leur origine, leur caractère et leurs résultats. Elles furent motivées par une visite que fit M. N. à certains frères qui rompaient le pain à Rawstorne-Street. M. N. tint des réunions de lecture de l’Écriture dans la maison de l’un d’entre eux, après lesquelles il dit que son but en venant à Londres était en partie de voir tous les frères qui étaient désireux d’avoir les renseignements quant aux accusations portées contre