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conséquences. En lisant son Exposé « Narratives » nous avons été frappés de cette tendance à l’exagération, et ses actes subséquents sont malheureusement venus nous confirmer dans cette conviction. Aller au-delà de la vérité, ou la présenter d’une manière outrée, c’est tomber dans le paradoxe, dans le ridicule, dans le fabuleux ; et pour peu que cette manière d’agir soit intentionnelle, il n’y a guère de différence entre exagérer et mentir.

Il n’y avait pas lieu de fractionner une assemblée de chrétiens aussi longtemps que M. Darby et ses amis y avaient pleine liberté d’action pour protester contre le mal. L’on sait que parmi les amis mêmes de M. D. il s’en trouvaient plusieurs qui désapprouvèrent sa conduite. Capte. Hall, par exemple, qui a toujours été considéré comme l’adversaire implacable le M. Newton, écrivit à M. Darby touchant cette affaire, en le conjurant de ne pas dresser une autre table pour la communion. (voy. « Exposé » ou Récit des faits » page 46.) D’après le rapport de M. Trotter lui même dont nous avons parlé dans notre préface, il est certain que « l’acte de M. Darby fut presque partout jugé par les frères comme un acte téméraire et prématuré. »[1]

  1. Voir la lettre de M. Trotter, page 8. Quoique les faits soient passablement dénaturés dans cette lettre, il y a cependant des détails intéressants qui jettent quelque lumière sur le sujet.