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2 FONDERIE EN CARACTERES D'IMPRIMERIE.

tes ses pieces, vûe du côté qui s’applique au bois, fig. 1. n. 3.

22. La piece nommée heurtoir, représentée séparément, & vûe du côté auquel la matrice s’applique.

23. Le jobet vû du côté qui s’applique à la platine de la piece de dessus.


PLANCHE III.

La vignette représente l’intérieur d’une chambre où l’on a porté les caracteres.

Fig. 1. Ouvriere qui compose, c’est-à-dire qui arrange les lettres séparées de leurs jets ou rompures, sur un composteur.

2. Ouvrier qui coupe une rangée de caracteres, placée dans le justifieur entre les deux jumelles du coupoir.

3. Aprêteur qui ratisse les lettres avec le couteau, fig. 7. Pl. suivante, pour les égaliser sur le corps.

Cette chambre doit être garnie d’un grand nombre de rateliers, pour y poser les composteurs chargés de lettres, jusqu’à ce qu’on les mette en page, & qu’on les envoye à leur destination.

Bas de la Planche.

Fig. 1. Le coupoir vû en perspective & du côté de la manivelle F G, qui est à main droite du coupeur. Cette manivelle fait mouvoir la jumelle mobile C D, qui comprime sur le corps la rangée de lettres qui est placée entre les regles du justifieur, dont une des regles est soutenue par la jumelle fixe A B.

1. n. 2. Plan du coupoir, entre les jumelles duquel les deux regles du justifieur sont placées ; on y distingue une rangée de caracteres.

2. Chassis de fer & vis, appellés train, qui font mouvoir la jumelle mobile C D, qui est saisie en-dessous par les crochets A, C des bandes du chassis ; à côté est la clé ou manivelle.

2. n. 2. Plan du coupoir, dont on a supprimé les jumelles, pour laisser voir l’emplacement & la disposition de la ferrure qui fait mouvoir la jumelle mobile.

Premiere suite de la Planche III.

Fig. 3. A B, regle du justifieur, avec sa platine, vûe au-dessus & du côté où l’on place les lettres.

A A, B B, la même regle vûe par-dessous & du côté qui s’applique à la jumelle mobile C D.

4. C D, seconde regle du justifieur, vûe en-dessus & du côté qui s’applique à la jumelle fixe A B, fig. 1.

C C, D D, la même regle vûe en-dessous & du côté qui s’applique à la rangée de lettres. On y distingue les deux languettes qui entrent dans les mortoises a b de la premiere regle.

4. n. 2. Coupe transversale des deux regles du justifieur, de la même grandeur dont elles sont construites.

4. n. 3. La même coupe où les deux regles sont séparées ; toutes ces pieces sont de fer.

5. Composteur. Il est de bois ; il sert à l’ouvriere, fig. 1. de la vignette, pour y ranger les lettres par lignes aussi longues que le justifieur peut en contenir.

5. n. 2. Coupe transversale d’un composteur de la grandeur dont ils sont construits.

Les fig. 3, 4, 5, 7. sont relatives à l’échelle qui est au bas de la Planche. Toutes celles qui suivent, sont de la grandeur des objets qu’elles représentent, & n’ont pas par conséquent besoin d’échelle.

6. Rabot servant au coupeur, fig. 2. de la vignette, pour couper le pié de la lettre, ou les côtés de l’œil ; ce rabot est garni de toutes ses pieces.

6. n. 2. Clé pour serrer ou desserrer les vis du rabot.

7. Couteau de l’aprêteur.

8. Le rabot garni de toutes ses pieces, vû par-dessus.

Seconde suite de la Planche III.

Fig. 9. Guides ou coulisses du rabot.

10. M N O, fût du rabot.
R R S, arc du rabot.
P Q, poignée de bois du rabot.

11. Petit jetton.

12. Glace sur laquelle on pose les lettres pour jauger leur épaisseur.

13. Grand jetton.

14. Justification.

15. citée 26. à l’art. Caracteres. Tourne-écrous, pour démonter le moule.

16. Tourne-vis, pour démonter le moule & le rabot.

17. Extrémité inférieure du fer du rabot, qui sert à creuser le pié de la lettre.

18. Lettre longue par le haut, dont le pié a été vuidé par le fer précédent.

19. Extrémité inférieure du fer du rabot, dont on se sert pour retrancher au bas de l’œil de la lettre la matiere superflue.

20. Lettres longues par le haut, dont le bas de l’œil a été rogné par le fer précédent. Telles sont les lettres b, d, f, &c.

21. Toutes les lettres courtes, telles que a, c, m, &c. au-dessus & au-dessous de l’œil de laquelle on a fait avec le fer précédent, & avec le suivant, un retranchement de matiere.

22. Extrémité inférieure du fer de rabot, dont on se sert pour retrancher au haut de la lettre la matiere superflue.

23. Toutes les lettres longues par le bas, comme p, q, &c. dont le haut du côté de l’œil a été rogné par le fer précédent.

PLANCHE IV.

Fig. 1. Moule à réglets, inventé en 1737 par M. Fournier le jeune, pour former des lames de métal de différentes épaisseurs, propres à être taillées en filets simples, doubles ou triples, comme les figures 1, 2, 3.

A, A, les deux pieces du moule, qui rapprochées l’une sur l’autre, laissent entr’elles un espace vuide qui est rempli par la lame du métal I.

B, jet du moule ; celui de la piece de dessous saillit un peu, pour former une retraite entre la lame & le jet, & aider à leur séparation.

C, regitres mobiles, fixés à hauteur convenable par les écrous, dont un est visible en face ; l’autre est dans la partie opposée.

D, longues pieces, entre lesquelles se forme la lame I.

E, joues fixées sur les longues pieces qu’elles emboîtent par les vis qui sont apparentes à la piece de dessus, & dans la partie opposée de celle du dessous.

F, charniere fixée à la piece du dessus, & qui s’assujettit à celle de dessous par la vis f, qui entre dans un écrou formé au bout de cette piece.

G, quadrat. Il est de l’épaisseur que l’on veut donner à la lame. La piece de dessus s’appuie par l’extrémité d’enbas ; ce qui forme dans le reste de la longueur du moule l’intervalle du vuide qui est rempli par le métal. On a de ces quadrats de différentes épaisseurs, relatifs aux corps des caracteres. Ils sont assujettis à la piece de dessous par une vis qui la traverse, pour s’engrainer dans l’écrou qui est auxdits quadrats.

Pour rendre l’espace du vuide égal à l’autre bout du moule, on y pose une lettre de même épaisseur que le quadrat. La piece de dessus étant abaissée, on fait descendre les regitres C sur la platine b, on serre les écrous, & le vuide est formé.

H, bois du moule. Ils sont retenus sur le dos de chacune des longues pieces par deux vis ; les écrous sont formés auxdites pieces à moitié de leur épaisseur.

I, lame qui est sortie du moule, dont le jet est séparé.

K, carton entaillé que l’on met à chaque fois que l’on ferme le moule, sous la piece de dessous, &