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SUR LES OS HYOÏDES.

tention toutefois manifeste, se résoudre à s’en tenir aux faciles et décevantes explications des causes finales. Je ne reviens point sur ce que j’ai dit plus haut (voyez page 66), touchant cette philosophie, je ne puis que la croire généralement abandonnée, en lisant ces paroles, qui me paraissent d’une profondeur et d’une force de vérité à être aussitôt saisies par tous les esprits réfléchis : « Les causes finales ne sont, en dépit de leur nom, que les effets évidens, ou les conditions même de l’existence de chaque objet ; et sous ce rapport, on aurait peut-être mieux fait de les nommer des causes nécessaires. Il est toujours certain qu’on n’a jamais rien prouvé par elles, sinon leur impuissance même de rien prouver. » Revue Encyclopédique, tome V, page 231.

Ces dernières réflexions sur la liaison des faits, sur leurs causes nécessaires, paraissent ne se rattacher qu’indirectement aux questions agitées dans la présente controverse : mais leur commune connexité ne saurait échapper à la sagacité du lecteur.

Qu’effectivement le lecteur ait confiance dans les progrès de la pensée publique ; qu’il soit l’homme de son temps, qu’il use de sa faculté de jugement, et qu’il ne se laisse point prévenir par ce principe à dessein souvent reproduit, que l’histoire naturelle est la science des faits particuliers, par le développement, qu’il n’est de philosophie qu’avec des