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LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH


faim, et qu’il ne sût pas qu’il était le fils de Dieu, soit par les écritures qu’il savait par cœur, soit pour l’avoir vu autrefois dans le ciel avant d’en être chassé.

Sans la foi, on dirait que cette aventure de J.-C. est le conte le plus insipide et le plus maladroit que l’absurdité ait jamais fabriqué. Mais il vaut beaucoup mieux se soumettre et croire que de raisonner et de douter. C’est par la foi qu’on plaît à Dieu.

(16) Page 66. — Samgar était, ainsi que Samson, juge en Israël. — Avec un soc de charrue il extermina six cents Philistins. Ce soc a quelque chose de moins merveilleux que la mâchoire dont se servit Samson pour en assommer mille. Voyez ce qu’en dit l’abbé Sabatier de Castres à l’article mâchoire.

(17) Page 76. — Dieu propose des énigmes. — Cela est très vrai, tant pour l’ancienne que pour la nouvelle loi. L’énigme la plus agréable et la plus utile dont l’histoire ecclésiastique fasse mention, est celle que Dieu proposa à la sœur de Montcornillon de Liége pendant qu’elle dormait. Il lui montra d’abord dans un premier songe, le trou à la lune, et, dans un second, il lui apprit que la lune était l’Église et que le trou était une fête qui manquait à ses solennités, et vite, pour boucher ce trou, le pape, à qui Mme de Montcornillon fit part de l’énigme que Dieu lui avait proposée, institua la fête du Saint-Sacrement.

Frère Jean, religieux, seconda la sœur de Montcornillon pour boucher ce trou ; il fit aussi avec elle l’office du Saint-Sacrement ; nous ne disons pas qu’il fit autre chose.

Au reste, il est très vrai que dans le christianisme il y a beaucoup de bonnes choses qui sont