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NOTES.

divisions, le moyen âge, la renaissance, et les premiers temps de la dégénérescence, on serait parvenu à former, sans beaucoup de frais, un véritable musée de monuments français. Ainsi complété, ce musée unique eût offert à nos artistes des types incontestables, toujours à leur disposition ; à nos poètes, des inspirations ; aux chroniqueurs, des preuves à l’appui de l’histoire, et aux amateurs, surtout aux étrangers dont il ne faut pas dédaigner les visites désintéressées, des aliments de curiosité très-profitables à la France.


PETER VISCHER.


(E), page 15.

Les biographies, même celles dites universelles que nous avons consultées, ne contiennent pas même le nom de ce grand artiste, dont la gloire est cependant nominativement consacrée à Nuremberg, sa patrie, par le nom de Peter Vischer Strass, donné à la rue où l’on voit encore sa maison, et les ateliers et la forge où il construisit ses beaux ouvrages. Avec l’aide de souvenirs intellectuels et palpables, recueillis sur les lieux par un voyageur instruit et ami des arts, M. Marcelin de Fresne, et grace aux notices publiées, en 1828, en langue allemande, et que nous devons à l’obligeance de M. Frédéric Campe, leur éditeur, nous pourrons contribuer peut-être à naturaliser ce nom en France, en lui assignant dans notre légende artistique le rang qu’il a le droit d’y occuper.

De ces notices, écrites en 1546, par Jean Neudorffers,