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NOTES.


VIEUX MOBILIERS.


(A), page 7.

La révolution qui s’est opérée, depuis quelques années seulement, dans notre manière d’apprécier le mobilier de la vieille France, sera-t-elle durable comme les objets qu’elle concerne ? ou n’est-ce qu’une de ces mille fantaisies qui, se succédant pour satisfaire la mobilité de nos goûts, devait nécessairement se reproduire dans un temps donné ?

Est-ce une conversion au sentiment de nos ancêtres, un retour au goût pur, aux idées d’art long-temps dominantes, une amende honorable pour celles que l’ennui du trop long règne du beau, le besoin de la variété et de l’originalité, leur ont fait substituer ; enfin, un entraînement vers une nouvelle renaissance à caractère particulier ? ou n’est-ce qu’une vogue éphémère et transitoire, produite par la direction donnée simultanément aux caprices du jour par les productions chronico-romantiques de la littérature et de la peinture, comme par l’aspect nouveau, ce qui suffit souvent pour déterminer l’engouement en France, des collections de ces vieux mobiliers remis à neuf par la bizarrerie d’idées de quelques fanatiques de vieilleries.

Tranchera la question qui l’osera ; nous nous bornerons à signaler, pendant la crise, les paroxysmes de