CATANZARO, (Géog.) ville d’Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre ulterieure, dont elle est capitale.
CATAPACTAYME, s. f. (Hist. mod.) fête que les peuples du Pérou célebroient avec grande solemnité au mois de Décembre qu’ils appellent bayme, & qui est le commencement de leur année. Cette fête est consacrée aux trois statues du soleil, nommées apointi, churiunti, & intiaquacqui, c’est-à-dire, au soleil pere, au soleil fils, & au soleil frere. Linchostan, Hist. des Indes occid. (G)
CATAPANS, s. m. pl. (Hist.) nom des gouverneurs que les empereurs de Constantinople envoyoient dans la Pouille & dans la Calabre en Italie. Quelques savans tirent l’origine de ce mot de κατεπάνω, dont les Bysantins se servoient pour marquer un homme d’autorité, chargé du commandement : d’autres croyent que c’est un abrégé de κατὰ παντοκράτορα, après l’empereur, ou lieutenant de l’empereur, comme nous disons viceroi. M. Ducange a donné une liste exacte de ces catapans, qu’il dit être nécessaire pour l’intelligence de l’histoire Bysantine, & en fait monter le nombre à soixante-un, depuis Etienne surnommé Maxence, nommé le premier catapan sous Basile le Macedonien, qui commença à regner en 868, jusqu’à Etienne Patrian, qui occupa le dernier cette dignité en 1071, tems vers lequel les Grecs furent chassés de la Calabre & de la Pouille par les Normands.
Aujourd’hui on donne encore le nom de catapan au magistrat de la police à Naples. (G)
CATAPASME, s. m. (Med. & Pharm.) κατάπασμα, medicament sec composé de substances pulvérisées, & dont on saupoudre quelque partie du corps.
Ce mot vient du Grec κατὰ ou κάτω, & πάσσειν, saupoudrer.
Il y a des catapasmes de différentes sortes : les uns odoriférans qui servent de parfuns : tels sont les différentes especes de poudre dont on se sert pour les cheveux ; d’autres sont fortifians : on en applique de cette espece sur l’estomac, le cœur ou la tête ; d’autres, escarotiques, & propres pour consumer les chairs mortes. (N)
* CATAPELTE, s. f. (Hist. anc.) nom d’un instrument de supplice. Le savant Pere Montfaucon conjecture que c’étoit une espece de chevalet, autrement appellé equuleus : d’autres disent que c’étoit une presse composée de planches, entre lesquelles on mettoit & l’on serroit le patient jusqu’à la mort. Suidas qui a fait mention de la catapelte, n’éclaircit rien ni sur sa construction ni sur son usage.
* CATAPHRACTES, s. m. pl. (Hist. anc.) on appelloit ainsi dans les armées Romaines des cavaliers armés de toutes pieces ; ils étoient couverts de fer eux & leurs chevaux ; pour les chevaux c’étoient des lames de fer, attachées & rangées comme des plumes sur une toile. Tite-Live fait mention des cataphractes, d’où le Pere Montfaucon conclut que cette sorte de cavalerie étoit ancienne. Il ajoûte qu’alors elle faisoit la force des armées. Il y avoit du tems de l’empereur Constance dans l’armée Romaine, des cataphractes. Ammien Marcellin dit que les Perses les appelloient clibanaires. Ils portoient des cuirasses & des ceintures de fer ; & vous les eussiez pris, ajoûte le même auteur, plûtôt pour des statues de fer faites de la main de Praxitele, que pour des hommes vivans. Les lames de fer qui composoient les vêtemens militaires des cataphractes, étoient assemblés avec tant d’art, que ce vêtement conservoit toûjours la même grace dans tous les mouvemens, & ne laissoit aucune partie du corps exposée. Il y avoit dans l’armée d’Antiochus, marchant contre Scipion l’Asiatique, trois mille cataphractes à la droite des phalangi-
* Cataphractes, (Hist. anc.) Les Grecs & les Romains ont donné ce nom à des vaisseaux de guerre du nombre de ceux qu’on appelloit vaisseaux longs. Ils avoient des ponts ; les vaisseaux sans ponts se nommoient aphractes. Les cataphractes sont aussi appellés par les auteurs constratæ naves ; on en attribue l’invention aux Thasiens. Thucydide, parlant de la guerre de Troye, dit qu’alors les Grecs n’avoient point de vaisseaux cataphractes ; mais que leurs navires étoient équipés à la maniere des pirates.
CATAPHRYGES ou CATAPHRYGIENS, s. m. pl. (Hist. eccles.) hérétiques qui s’éleverent dans le II. siecle de l’Église, & qu’on nomma de la sorte, parce que leurs chefs étoient de Phrygie, province de l’Asie mineure.
Leurs erreurs consistoient moins dans le relâchement en fait de dogmes, que dans l’excés opposé ; c’est-à-dire, dans une sévérité outrée, & une morale extrèmement austere, à laquelle répondoit mal la corruption de leurs mœurs : ils regardoient Montan & ses deux prétendues prophétesses Priscilla & Maximilia, comme les seuls oracles qu’il falloit consulter en matiere de religion, se persuadant que le S. Esprit avoit abandonné l’Église, ou qu’il ne la dirigeoit plus que par l’organe de ces fanatiques. Voyez Montanistes. (G)
CATAPINA, (Géog.) petite ville de l’île de Candie, sur la riviere de Cartero.
CATAPLASME, s. m. (Med. & Pharm.) remede qu’on applique sur quelques parties du corps. Le cataplasme doit être d’une consistance molle comme de la bouillie : les ingrédiens du cataplasme sont les pulpes de différentes parties des plantes, les graisses & huiles de certains animaux ; on saupoudre aussi les cataplasmes avec les gommes pulvérisées, les farines de diverses especes ; on y fait aussi entrer différentes especes d’onguens ; le tout suivant les indications que l’on a à remplir : de-là vient la division des cataplasmes en anodyns, émolliens, résolutifs, suppuratifs, digestifs, &c.
Le cataplasme composé avec la mie de pain bien écrasée, & bouillie dans le lait avec le safran pulvérisé, est plus en usage, quand il est question d’appaiser les douleurs & d’amollir ; lorsqu’il ne suffit pas, on substitue à la mie de pain & au lait la pulpe des herbes émollientes. Lorsque l’on a intention de résoudre quelques tumeurs, & qu’il en est tems ; on ajoûte à cette pulpe la farine de graine de lin, de fénugrec, & la poudre de fleurs de camomille.
Quoique les cataplasmes soient des remedes extérieurs, leur application n’est pas sans danger ; & l’on a souvent vû des tumeurs devenues skirrheuses, & dont il a été impossible de procurer la résolution, pour avoir été traités avec impéritie : d’autres sont venues à suppuration sans nécessité ; ce que l’on auroit pû éviter, si on n’avoit pas mis en usage des cataplasmes peu appropriés. Ainsi il est toûjours bon de consulter un Medecin lorsqu’il est question d’appliquer un cataplasme de quelque espece qu’il soit. Voyez Topique. (N)
Cataplasme, (Maréchalerie.) Voyez Charge, Emmiélure, Rémolade.
CATAPHORE, s. f. καταφορὰ, terme de Medecine, sorte de léthargie ou assoupissement : c’est la même chose que le coma. Voyez Coma.
Ce mot est composé de la préposition κατὰ, ou κάτω, en-bas, & de φέρω, je porte.
CATAPUCE, s. f. (Hist. nat.) plante medicinale, qu’on appelle communément petite tithymale. Elle purge par haut & par bas avec tant de violence, qu’il y a peu de Medecins qui osent hasarder de l’ordonner, Voyez Tithymale.